-Départ , Dimanche 21/08, 16h 10, catégorie 80h max, 1ere vague;
Avec Philippe, et Camille, je pars un peu inquiet après 1h 40 passées debout , à plus de 40° , sur le stade et le site de départ. On sort de la banlieue, précédés d'un véhicule ouvreur, carrefours sécurisés, après 20 kms, on se retrouve dans la campagne. c'est mal parti, mal au crâne, pas de rendement, rythme cardiaque accéléré ...tous les symptomes du coup de chaleur. Je crains d'être parti pour une galère, 1250 kms comme ça, ce ne sera pas possible...Que faire ? je décide de lever le pied, et d'attendre que la t° baisse,en espérant un retour à la normale. Cest le bon choix, après environ 100 kms (vers 19h30), je commence a retrouver des sensations normales, et à Mortagne, j'ai a peu près retrouvé mon potentiel habituel.
-Mortagne, 140kms, 20 mn d'arrêt, le temps de refaire les bidons, et de déguster un demi bien frais . Je ne vois plus Philippe, je suppose qu'il se restaure dans son camping car..
La nuit est tombée, la t° est agréable, un bon groupe se forme, ça roule bien. Sur cette étape, l'accueil des riverains est super sympa, on voit partout des tables et barnum dressés, proposant boissons, fruits, gateaux..., les encouragements et les applaudissements fusent de partout, jusqu'a très tard dans la nuit.
-Villaine La Juhel,1er contrôle, Lundi 0h 03. 40 mn d'arrèt .
Tout va bien, en route pour Fougères. RAS.
-Fougères, 3h 39; 30mn d'arrèt.
En route pour Tinténiac, par une nuit calme,a rythme soutenu.
-Tinténiac, 6h 10, 20mn d'arrèt.
La nuit se termine, 1er objectif, Loudéac. Je roule avec 2 anglais qui vont bien, alerte après St Méen, l'un des gars heurte l'arrierre du vélo qui le précède, et évite miraculeusement la chute...juste à l'endroit ou Didier est tombé sur le 600 !
-Quédillac, contrôle secret, 10mn d'arrèt
-Loudéac, 451kms , 9h 30,pause 1h 50, papotage au contrôle, et pause petit dèj et douche à la maison, départ vers Carhaix à 11h 20. Coup de fil à Thierry, le gendre de Daniel, je sais qu'il a aussi prévu une pause à Loudéac, mais ça ne répond pas. Je retrouve un groupe, ça roule bien vers Carhaix.
Loudéac,, c'est Annick et Marie Thérèse qui donnent le coup de tampon.
- Carhaix , 14h 13, 50 mn d'arrêt, je retrouve des copains de Pleyben (29), discussion photos, perrier, le temps passe vite...Quand je repars, surprise, revoila Philippe, je lui propose de l'attendre, s'il repart immédiatement, il ne veut pas...Je repars et trouve très rapidement de nouveaux compagnons, tout se passe bien jusqu'a, Brest, photo symbolique sur le pont Albert Loupe, puis 10 kms pénibles en zone portuaire et urbaine , avant d'atteindre le site du contrôle.
RDV à Carhaix avec des copains de Pleyben, mon 2eme club, j'ai mis son maillot .
Revoila Philippe, je ne l'ai pas revu depuis la 1ere étape, je repars, il arrive.
Pause souvenir,devant la rade de Brest, avec mes 2 compagnons du moment, sur le pont Albert Loupe,
- Brest , 624kms, 18h20 (soit 26h 10 depuis le départ,dont 21h 40 de vélo ). 1h30 de pause. Enervé et déçu d'avoir perdu mes compagnons de route dans les embarras de la circulation urbaine, et de ne pas les retrouver au contrôle, je m'accorde une trop longue pause.
En route pour le retour, direction Carhaix. La nuit tombe du côté de Sizun, le tamps devient bruineux, Roc trédudon est dans le brouillard, on n'est plus très nombreux sur la route vers Carhaix, par contre en sens inverse, le trafic est incessant, les éclairages très éblouissants, pénible...Je commence a en avoir marre, la pluie est de + en + forte, je décide de faire ma grande pause sommeil à Carhaix.
- Carhaix , 23h 38, pause de 4h 45. Jusque là, j'etais en autonomie totale , mon fils m'a rejoint à Carhaix, et me suivra jusqu'a Paris. Carhaix est saturé, tous les couchages sont occupés, les cyclos dorment partout, au sol dans les couloirs, sous les tables, le nez dans l'assiette...L'orage est arrivé, personne ne veut continuer. Je prends un bon repas, et je dors dans la voiture.
Quand je repars à 4h 15, l'orage est passé, La nuit est humide , mais douce. la route assez pénible du fait de l'aveuglement permanent du aux éclairages des vélos qui vont dans l'autre sens, j'ai trouvé 2 compagnons de route, on avance doucement, mais surement. Enfin le jour arrive, et Loudéac n'est pas loin...
-Loudéac, Mardi 7h 35. Pause de 2h 35. discussions au contrôle, passage à la maison, le temps passe .... Après l'arrêt de Carhaix, cette pause n'était pas nécessaire, mais difficile de passer devant la maison sans prendre des nouvelles du petit bout de chou...
A nous Paris ! + que 460kms, a demain petit bonhomme...si tout va bien.
C'est parti pour Tinténiac, et comme d'habitude, contrôle "secret "à Illifault.. . Alerte à St Meen, en évitant un coussin berlinois, je percute un plot de séparation de voies, je crois un instant que c'est terminé, miracle ! les plots sont flexibles et amortissent parfaitement le choc, je peux déchausser et éviter la chute, examen rapide du bonhomme et du vélo, pas de casse, je repars. Après avoir roulé dans un groupe assez important ( environ 20) , on part à deux.
- Tinténiac, 12h 50, pause 20mn.RAS, ça roule a bon rythme vers Fougères, c'est l'étape la + courte.
- Fougères, 15h 24.pause 1h 10. Mon compagnon de route rencontre sa famille, prend une douche , se change... J 'accepte de l'attendre, et à l'heure prévue, je ne le retrouve pas ! Philippe B arrive, et retrouve Philippe LM pendant ma pause. ils ne se quitteront plus... Yannick de Trévé est également passé , assisté de François Moigno et son épouse, mais sans Camille, parti avec lui.
ça roule bien vers Villaine, on se retrouve un bon petit groupe, je rattrappe Yannick, il trouve le rythme trop rapide, et nous laisse partir.
- Villaine La Juhel, 20h 17, 30mn de pause.
Arrivée des 2 philippe, juste quans je repars.
Je roule depuis Fougéres avec François, de Carhaix, on décide de finir ensemble . Quand je repars, les 2 Philippe arrivent...C'est parti pour une 3 eme nuit, direction Mortagne. On roule la plupart du temps à 2, tt va bien, mais on commence a trouver le temps long, en passant dans le village de St Léger , on ne résiste pas a l'appel d'un groupe d'habitants réunis pour voir passer PBP, café, riz au lait, 25 mn d'arrèt. Un moment sympa, j'y oublie mon camel back...les gens du groupe me le ramène qq kms + loin, ils ont reconnu mon bandama aux couleurs de la Bretagne, grand Merci à eux !
- Mortagne, Mercredi, 0h40. 1h 20 de pause.
Une petite 1/2 heure de sommeil, à même le sol , avant d'entamer les 150 derniers kms.
Notre longue pause entraine un nouvel effet d'accordéon, revoila les 2 compères qui arrivent quand on repart.
Mon compagnon de route, François veut un arrèt prolongé pour se changer, et manger. Je suis OK pour l'attendre, j'en profite pour dormir un peu . François retrouve un copain de Mael Carhaix, Yvon , on repart à 3, les 2 inséparables Philippe viennent d'arriver. Quelques kms après Mortagne je retrouve Thierry (le" titi " de Daniel) avec un copain de club, nous voila à 5. Passé la zone à bosses du Perche , nous voici dans la plaine de la Beauce, Thierry et son copain nous amènent à bloc vers Dreux, 50/13-14 tout le temps, les 2 bordelais devant, les 3 bretons aux abris dans les roues... c'est dur pour les vieux avec + de 1100 kms dans les pattes... !
- Dreux, 5h 00, 20 mns de pause, dernier café avant l'arrivée. Le rythme des 2 bordelais est trop élevé, on repart à 3, pour la dernière étape vers Guyancourt. ça tourniquote avant d'arriver dans la banlieue au matin, dans un flot important de circulation, c'est l'heure du boulot pour les banlieusards.
-Guyancourt, Rd point des saules, 8h 20. C'est terminé, 64h 11 après le départ ! 1254 kms parcourus !
Dernier contrôle, au gymnase des droits de l'homme, à Guyancourt, aux cotés de François, le carhaisien.
-Résumé.
Voila donc un 3eme PBP bouclé, 63h 42 en 2003, 63h 52 en 2007, 64h 11 en 2011. Je n'ai donc vieilli que de 30mn en 8 ans, c'est raisonnable ! ( d'autant +, que le parcours fait 25kms de+ qu'en 2003).
Ce fut un PBP globalement serein, disputé dans de bonnes conditions, hormis la chaleur terrible du départ, rendant la première étape délicate.
J'ai roulé a un rythme cyclosportif, compte tenu de la distance et des nbs heures de nuit ( 27/km/h) , et au retour géré mes arrêts de façon trop cyclotouriste...( 4h 40 de pauses à l'aller, 12h 45 au retour).
Tout s'est bien passé, sans ennuis , ni physiques, ni mécaniques, la récupération a été rapide, dès le Dimanche suivant j' ai participé à la rando annuelle du club de Pleyben, à un rythme qui m'a agréablement surpris.
A suivre, reportage + complet sur l'arrivée à Paris....